L'Agence Internationale de l'Énergie Atomique a agréé le projet de reverser des eaux usées de la centrale nucléaire dans l'océan Pacifique, une opération qui fait des mécontents.

« L’océan est la propriété de toute l’humanité, ce n’est pas un lieu où le Japon peut arbitrairement rejeter de l’eau contaminée », a fustigé mardi devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Le régime de Pyongyang explique que le rejet de cette eau en mer aura « un impact négatif fatal sur les vies humaines, la sécurité et l’environnement écologique ».

Ainsi, les pays voisins au Japon craignent les répercussions sur la santé de leurs populations sur le long terme.

La Chine fustige le gouvernement japonais d’avoir pris cette mesure, celle-ci veut désormais imposer un test radioactif sur les denrées alimentaires provenant du Japon.

Ce projet qui a été validé en juillet par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), consiste au rejet dans l'océan Pacifique de 500.000 litres maximum d’eau radioactive diluée avec de l’eau tritiée par jour. Il est prévu que cette opération qui dure 10 ans.

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, ravagé par le Tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon a un stock de plus de 1,3 million de tonnes d’eau, arrivée à saturation. Celles-ci proviennent de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires entrés en fusion en 2011.

Pour l’AIEA ce rejet n’aurait qu’un impact « négligeable » sur la population et l’environnement, le tritium utilisé pour filtrer ces eaux usées est un radionucléide qui n’est dangereux pour l’homme qu’ont très hautes doses concentrées.

Pour les organisations environnementales, le gouvernement veut « minimiser les risques de radiation ».
Masanobu Sakamoto le représentant de l’industrie de la pêche nippone après sa rencontre avec le premier ministre nippon : « Je lui ai dit que la sécurité scientifique n’équivaut pas nécessairement à un sentiment de sécurité dans la société. On craint des dommages pour la réputation des produits ».

En juillet, après cette annonce du gouvernement, la Chine a également décidé d’interdire les importations de denrées alimentaires en provenance de dix départements japonais, dont celui de Fukushima.

« Le comportement déraisonnable de l’AIEA qui soutient et facilite activement le rejet projeté par le Japon d’eau polluée par le nucléaire, ce qui est inimaginable » a déclaré Pyongyang dans un communiqué du ministère de la Protection de l’environnement.