Une trentaine de détenus palestiniens entame la grève de la faim.

Un groupe de personnes est en détention administrative, car la police israélienne les a emprisonné sans charge ni procès.


Les autorités israéliennes ont eu à se servir de cette procédure illégale pendant plus d’un demi-siècle en se basant sur l'existence de preuves secrètes pour emprisonner des personnes sans qu’il n’y ait de charges ni de procès et ce, pour une période indéterminée. La police israélienne a favorisé la détention administrative des palestiniens sur des périodes allant de trois à six mois de manière successive. Les emprisonnements étaient basés sur des preuves secrètes qui n’étaient jamais révélées pas même aux avocats de la défense.

« Des centaines d'années durant lesquelles l’occupation nous a privé de pouvoir embrasser nos familles, ou de voir nos enfants tels qu’ils naissaient ou grandissaient. Nous n’avons jamais célébré leurs anniversaires, nous ne les avons pas accompagné à leurs premières rentrées d’écoles » affirme The Statement.

The Statement, écrit par ces trente prisonniers dénonce leur détention collective qui s'élève au total à 200 ans selon Samidoun, le réseau solidaire avec les prisonniers palestiniens.  

Il y a actuellement plus de 719 Palestiniens détenues sous ordonnance de la détention administrative sur un total d'approximatif de 4,650 prisonniers palestiniens dans les prisons d’Israël selon Addameer, un groupe de défense de droits de prisonniers palestiniens.

Addameer stipule que les autorités israéliennes ont émis 5,728 ordonnances de détentions administratives contre les Palestiniens dans les territoires palestiniens entre 2017-2021.

Par ailleurs, parmi les prisonniers qui font la grève de la faim figure un avocat et activiste des droits de l'homme franco-palestinien Salah Hammouri fait face à une révocation de son statut de résident permanent à Jérusalem sur la base d' « Un manquement d'allégeance à l'Etat d’Israël  » affirme Adaameer.

Le patron de la commission palestinienne des affaires pour les prisonniers et anciens détenus, Qadri Abu Baker a dit à la nouvelle agence WAFA qu’un nouveau groupe de 50 prisonniers vont rejoindre la grève de la faim jeudi prochain.

« Durant des décennies, Israël a intentionnellement usé de la détention administrative pour emprisonner des individus, y compris les prisonniers d’opinions arrêtés uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expressions, de réunions et d’associations, afin de les punir pour leurs opinions et leurs militantismes" déclare Amnesty International.